Welcome !
Ici, c'est un forum-bibliothèque. Parmi la grande collection de livres que nous avons, tu trouveras ton bonheur, c'est sur !
Inscris-toi ou connecte-toi !
La Bibliothèque JAL
Welcome !
Ici, c'est un forum-bibliothèque. Parmi la grande collection de livres que nous avons, tu trouveras ton bonheur, c'est sur !
Inscris-toi ou connecte-toi !
La Bibliothèque JAL
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Chronique des Temps Obscurs • T3 Les Mangeurs d’Âmes • Michelle Paver
Comment as-tu trouvé ce livre ?
A lire à tout prix !
0%
[ 0 ]
J'ai bien aimé
0%
[ 0 ]
Bien
0%
[ 0 ]
Ça peut aller
0%
[ 0 ]
Bof, j'ai été déçu
0%
[ 0 ]
Je n'ai vraiment pas aimé
0%
[ 0 ]
Total des votes : 0
Auteur
Message
Snowdreamer Auteur
Lecture en cours : Insaisissable T3 - Tahereh Mafi Messages : 2431 Date d'inscription : 26/02/2011 Age : 25 Localisation : Dans un bouquin.
Sujet: Chronique des Temps Obscurs • T3 Les Mangeurs d’Âmes • Michelle Paver Ven 29 Juin - 17:26
Chronique des Temps Obscurs, T3 Les Mangeurs d’Âmes (Six tomes) - Michelle Paver • 14,20 €
Résumé du livre
Loup a disparu. Il chassait avec Torak, son frère de meute, quand d'inquiétants humains l'ont enlevé. Torak s'est alors lancé à sa poursuite, sans se soucier des périls qui l'attendent. Il devra quitter la Forêt. Se perdre dans le désert de glace. Affronter des tempêtes de neige. Se jeter dans l'œil de la Vipère pour défier les démons. Et combattre, enfin, les redoutables assassins de son père : les Mangeurs d'Ame. Des mages si puissants qu'aucun être ne peut les menacer sans risquer sa vie. Même l'Esprit-qui-marche. Même Torak.
Extrait
Ce n'est pas un présage, décida Torak. Juste une plume de chouette gisant sur la neige. Rien de plus. » Il l'ignora. Première erreur. En silence, il revint sur les traces qu'ils suivaient depuis l'aube. Elles semblaient toutes fraîches. Il ôta ses gants et toucha les empreintes. Pas de glace dessus. Elles étaient bel et bien fraîches. Il se tourna vers Renn, postée en haut de la colline. Il montra sa manche, leva un doigt et le pointa vers le bois de bouleaux. « C'est un chevreuil, et il se dirige vers le nord. » Renn acquiesça. Sortit une flèche de son carquois. L'encocha, prête à tirer. Comme Torak, elle était quasiment invisible, dissimulée dans son manteau en peau de daim et ses pantalons en cuir. Sur son visage, de la cendre masquait ses traits et, surtout, son odeur. Comme Torak aussi, elle avait faim. Elle avait à peine ingurgité une tranche de sanglier séché depuis le début de la journée. Il lui en fallait davantage, pour la rassasier ! Mais, contrairement à Torak, elle n'avait pas vu la plume de chouette. « Inutile de lui en parler », pensa-t-il. Et il ne dit rien. Ce fut sa seconde erreur. Quelques pas devant les deux amis marchait Loup. Il reniflait une touffe moussue que leur proie avait dégagée de la neige pour y croquer. Même traqué, quel chevreuil résisterait à une bouchée de lichen ? Loup plia les oreilles. Sa fourrure d'argent frémit sous l'effet de l'excitation. Perçut-il le malaise de Torak ? Si ce fut le cas, il n'en laissa rien paraître. Il inspira derechef, leva le museau pour mieux sentir les odeurs environnantes et croisa le regard du jeune humain. « Mauvaise odeur. » « Comment ça ? » demanda Torak dans un grognement de loup. Les moustaches du quadrupède s'agitèrent. « Museau pas bon état. » Torak s'approcha. Il examina ce que Loup avait découvert. Une trace jaune traînait par terre. Pus ou bave, peu importait. Ce que le garçon en concluait, c'est qu'il s'agissait d'un vieux chevreuil. Ses dents étaient pourries. Il avait passé trop d'hivers à grignoter du lichen gelé. Torak adressa un sourire de loup à son frère de meute pour le remercier de l'information. Puis, après un coup d'œil à Renn, il descendit la colline en silence. Ou plutôt : le moins bruyamment que l'autorisaient ses bottes en cuir de castor. Donc pas assez discrètement au goût de Loup qui battit des oreilles d'un air de reproche. L'animal aurait beau faire, il ne réussirait donc jamais à apprendre à son frère de meute comment se déplacer avec souplesse. Lui, quand il coursait une proie, il pouvait être aussi discret qu'une volute de fumée... voire plus ! Torak et Loup se faufilèrent entre les arbres. Tout était paisible. Des chênes aux troncs sombres et des bouleaux opalins luisaient sous leur couverture de gel. Çà et là, le garçon apercevait l'éclair sanglant de baies de houx. Un épicéa vert vif semblait monter la garde près de ses frères endormis. La Forêt se taisait. Le gel avait statufié les cours d'eau. Tous les oiseaux paraissaient avoir déserté les futaies pour gagner le sud. Sauf une chouette. Torak avait deviné l'origine de la plume immédiatement. La partie supérieure ne laissait aucun doute au fin connaisseur qu'il était : elle était légèrement duveteuse. Ce qui permettait d'étouffer le bruit des ailes, lorsque l'oiseau de nuit partait en chasse. Si la plume avait appartenu à une simple chouette, Torak n'aurait pas paniqué. Il l'aurait prise pour la remettre à Renn. La jeune fille s'en servait pour garnir ses flèches. Mais la plume était brun-noir et tachetée. Ombre et flamme. Elle appartenait à l'oiseau de nuit le plus impressionnant qui fût. Presque plus une chouette : un grand duc. Souvent, les grands ducs préfèrent les terrains escarpés et découverts pour chasser. Néanmoins, l'hiver, il leur arrive de chasser sur des territoires plus plats. Trouver une de leurs plumes pouvait être un présage, mais pas forcément. C'est du moins ce dont Torak essayait de se convaincre. Même s'il savait que cette plume n'était jamais bon signe. Jamais. Loup tordit le museau. Torak se tint sur ses gardes. À travers le rideau d'arbres, il aperçut le chevreuil qui grignotait un tronc moussu. Ses sabots craquaient sur le sol dur. Son haleine dessinait de grands nuages dans l'air glacé. Torak put ainsi vérifier qu'ils avaient vent de face. L'animal ne risquait pas de les repérer. Aussitôt, l'image de la plume disparut. La remplaça celle de morceaux de viande juteux, à la chair grasse et savoureuse. Derrière le garçon, un bruit étouffé : Renn avait tendu son arc. Torak encocha une flèche à son tour. Puis il pensa qu'il cachait la vue à son amie. Il posa un genou à terre. Elle tirait mieux que lui. Bien mieux. À elle l'honneur ! Le chevreuil se déplaça. Gagna un bouleau... et donc un répit. Ses prédateurs devraient attendre qu'il réapparût. Ils savaient que le pire ennemi du chasseur était la précipitation. Un geste mal anticipé, et des jours de traque pouvaient se retrouver perdus, parfois irrémédiablement. Torak attendit. La patience faisait partie des premières qualités dont devait disposer un chasseur. Le garçon avisa un épicéa, à cinq pas de lui. Il eut l'impression que l'arbre étendait ses bras couverts de neige comme pour le repousser ou le mettre en garde. Le garçon serra son arc. Fixa sa proie. Une bourrasque secoua les bouleaux dressés derrière lui. Les dernières feuilles tremblèrent sur les branches, pareilles à de vieilles mains noueuses et sèches. Torak se mordit les lèvres. Même s'il s'obstinait à penser que la plume n'était pas un présage, il devait constater que les signes (ou les découvertes qui pouvaient être interprétées comme des signes) se multipliaient. La Forêt essayait de lui dire quelque chose. Et, plus elle s'obstinait, plus il s'efforçait de ne pas la comprendre. Au-dessus de lui, une branche ploya. Un paquet de neige tomba sur le garçon. Son cœur se serra. Un grand duc venait d'apparaître. Les oreilles pointues, acérées comme des lances. D'énormes yeux orange, tels deux soleils jumeaux. Qui fixaient le jeune chasseur. Torak se releva d'un bond en poussant un cri
Citations
Aucune pour le moment
Chronique des Temps Obscurs • T3 Les Mangeurs d’Âmes • Michelle Paver