Qu'est-ce-que j'aime ces petits coups de coeur inattendus ! L'enfant Océan est un livre que je devais lire pour l'école, j'avais donc prévu de ne pas en parler plus que ça ; d'une part parce qu'il est très court, et d'une autre parce que je suis rarement transportée par les livres que l'on nous propose, et les thèmes m'inspirent rarement, même pour faire un avis qui donne envie aux fans de me tuer. Seulement, pour celui-ci, je me dois de dire mon avis.
Vous savez, je suis une grande fan de contes et d'histoires "classiques". Alice au pays des merveilles, le petit chaperon rouge (mon conte préféré), Blanche-Neige... J'en parle autant que possible aux gens qui m'entourent, même si malheureusement, ils ne comprennent pas forcément cet intérêt qui peut sembler assez enfantin. Le fait que j'ai deux ans d'âge mental n'entre en rien dans cette presque passion. Pourquoi je vous parle de conte ? Tout simplement parce que, vous avez du le deviner au résumé, ce livre dont je vais vous parler est une adaptation du Petit Poucet.
Rien qu'au résumé je l'avais compris, pourtant je n'étais pas forcément emballée. Je n'ai rien contre les remises au goût du jour, loin de là. Mais le conte "Le Petit Poucet" n'est clairement pas mon préféré, et en plus je ne le connais pas très bien... Pourtant, j'étais obligée de le lire. Alors, je me suis plongée dans ma lecture avec un a priori assez négatif à la base, ce qui ne me correspond pas vraiment.
Comment dire ça simplement ? Ce livre m'a envoûtée.
Pour la forme, le livre est très bien écrit. Le changement de narrateur à chaque chapitre se fait vraiment naturellement sans que l'on se dise "Mais c'est qui encore celui-là ?" tout le temps. Les chapitres étaient plutôt courts (parfois, ils ne faisaient même pas deux pages) et ça ne me dérange pas du tout, bien au contraire, j'ai du mal quand les chapitres durent trois plombes. Si c'est pour faire huit chapitres en tout dans un livre qui fait 500 pages, autant ne pas en faire du tout, surtout si c'est pour raconter l'histoire d'une fille qui est dans une maison elle-même dans une prairie. On. S'en. Fout.
Je sens que je divague une fois de plus, excusez-moi.
Maintenant que l'on a passé la partie ennuyante, passons dans la partie de l'histoire à proprement parler, le livre en lui-même.
L'enfant Océan est un livre très beau et très touchant, qui n'a quasiment aucune action véritable. Et vous savez que je suis la première à balancer une chaise à travers la salle quand il y a trop de scènes de blablatages, du genre :
- Ouais, t'as acheté quoi ?
- Des poireaux.
- C'est bien. Chantons la chanson du poireau ! Aracchaccha yadibi dabi din rabaditsu dan din ran den ran do ~~
Le rythme est pourtant lancinant et j'ai vraiment accroché. Rien que d'écrire cette phrase me paraît bizarre. L'enfant Océan est un livre qui ne semble vraiment pas me correspondre à la base, et qui pourtant m'a enchantée. Les personnages sont tous aussi touchants les uns que les autres, même si la plupart du temps, ce n'est que pour le temps d'un chapitre. Mais celui qui m'a le plus marqué, c'est Yann, "le vrai Petit Poucet". J'ai beau mettre mon cerveau en puissance maximale (et ça n'arrive pas souvent), je n'arrive pas à le cerner. Seulement, j'aime beaucoup les personnages que je ne comprends pas. C'est toujours plus intéressant que de voir un BBT de base dire "gnugnugnu, moi beau être, toi tomber namoureuse, car moi être truc surnaturel BOUM BAM BIM CRASH PAAPAPAPAPAAAAA".Comment ça je refais ma rageuse de première et que ce n'est pas le bon endroit pour ça ? Je rage où je veux, d'abord. Y en a qui le font sur Call Of Duty, je le fais sur un avis d'un livre que j'aime bien. Voilà. C'est la vie.
Revenons à notre petit Yann.
Petit certes, mais déjà très mature. Ses intentions finales sont imprévisibles, ce qui le rend d'autant plus captivant.
Bref, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup apprécié l'enfant Océan pour un livre dont la lecture m'était forcée. J'espère que vous prendrez le temps de vous plonger dans sa poésie, sa beauté même s'il est assez court. Petit coup de coeur, mais c'en est un quand même !